Acte 2

Motobécane2011 - 2012


Ce monologue est d'une pureté et d'une ingénuité bouleversantes. 
Ce spectacle est à voir absolument.
 
Figaro Magazine - Philippe Tesson

C'est poignant, douloureux et jubilatoire à la fois. 
Télérama - Sylviane Bernard-Gresh

Magie du verbe : ce monologue donne un sacré choc. 
Nouvel Observateur - Jacques Nerson

Un des plus beaux spectacles de la saison,
exemplaire du point de vue théâtral. 
France Inter - Le masque et la plume


En tournée :
d’octobre à décembre 2010

 



“El tiot Victor”, surnommé “Motobécane”, sillonne les routes de Picardie sur sa mobylette bleue. Amandine, huit ans, surgit sur sa route, et va bouleverser sa vie.

Au cours de cet échange de vie, la force du langage hors du commun, qu’il soit drôle ou émouvant, nous transporte au-dessus des lois et de nos préjugés…

 



 

Ecrit et interprété par Bernard Crombey
Adapté du roman de Paul Savatier, Le Ravisseur, éditions Gallimard

Mise en scène : Catherine Maignan et Bernard Crombey
Avec la complicité de Maurice Benichou

Scénographie et lumière : Yves Collet

Photos : D. Legros


 


 


Le coup de coeur de Guy Bedos :

“Coup de foudre. Pour moi, humour et amour riment inévitablement, ce spectacle est un superbe cadeau qu’il fait à la fois à lui-même et au public. Bravo et merci”

 



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Impressionné par Le Ravisseur,livre de Paul Savatier qui relatait un fait divers réel de 1974 et avait inspiré à Jacques Doillon son film La Drôlesse, Bernard Crombey en a transposé l'action du côté de sa terre de Picardie. Le comédien a puisé dans le patois si fort de cette région et dans une connaissance profonde des êtres humains la matière d'un monologue bouleversant.

logoSous le regard de Maurice Bénichou, qui l'a guidé, l'interprète impose la vérité complexe d'un homme qui est un coeur simple mais grand. C'est un moment de haut théâtre, donné dans un décor sobre et beau. Bernard Crombey impose son art très subtil en toute modestie. Armelle Héliot


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Bernard Crombey est grand, rude, avec un visage taillé à la serpe. Il fronce les sourcils, ses yeux ne font qu’un trait ; le menton en avant, debout les mains dans les poches ou assis sur un plateau en pente, il dit son texte, presqu’en le crachant : tout exprime dans son jeu la frustration, la solitude, la force de sa lutte pour sa dignité.
Il nous entraîne dans un texte dur, une adaptation du « Ravisseur » de Paul Savatier, le récit de Victor alias Motobécane, un homme jeune qu’ « on a mis à la ferme », « un cul-terreux qu’a poussé dans la betterave ». il vit avec son chien, sa mère alcoolique et son pochard.
En prison, il a écrit sa défense dans son « cahier de vérité ». Cela parle des petites gens, des petites vies, des petites violences à la campagne. C’est aussi une histoire d’amour étrange et tendre.
Le parler au phrasé et à la syntaxe proches du picard semble remonter du temps et de la terre. C’est poignant, douloureux et jubilatoire à la fois. 
Sylviane Bernard-Gresh


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Amandine ayant été surprise par l’averse, Victor l’emmène se sécher chez lui, et voilà la petiote qui le supplie de ne pas la renvoyer chez elle, où l’attend l’habituelle raclée maternelle. Dorlotée par son prétendu kidnappeur, la pauvre gosse profitera de trois semaines de répit dans son calvaire. Magie du verbe et de sa profération par l’immense acteur qu’est Bernard Crombey : ce monologue, écrit à partir d’un roman de Paul Savatier (« Le Ravisseur », Gallimard, 1978), donne un sacré choc. Jacques Nerson


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...un homme est seul en scène en corps à corps avec le texte. Et l'homme est un acteur, un vrai, et excellent, et il met le texte en action, et le texte est déchirant, moins littéraire que celui de Melville, mais d'une forte portée dramatique, qui renvoie à la réalité vécue, à celle de nos jours, et nous sommes authentiquement dans le théâtre. Adaptée par Crombey d'un récit de Paul Savatier, Le Ravisseur, cette Motobécane, reprise aujourd'hui au Lucernaire, est une confession, le « journal de vérité » d'une âme simple et pure, un paysan picard condamné à la prison après avoir été accusé à tort d'avoir enlevé une fillette alors que, pour la protéger de sa marâtre, il l'avait simplement hébergée chez lui, l'entourant de soins et de tendresse. Le monologue de Crombey est d'une pureté et d'une ingénuité bouleversantes. 
C'est un cri d'innocence et d'amour. L'acteur est magnifique : Crombey est un grand comédien qui, depuis plus de trente ans, poursuit avec exigence une carrière fantasque. Sa présence physique est impressionnante, à la mesure de sa lumière intérieure. Pour donner plus de force encore à son texte, Crombey, très imprégné de ses origines nordistes, a eu l'idée originale et efficace de l'écrire et de le dire dans le patois nord-picard, une langue d'une étrange rugosité, une musique sauvage qui traduit la tendresse et l'authenticité du pays d'où elle vient. Ce qui pourrait apparaître comme une incongruité ajoute à la vérité, à la poésie et à la générosité de cette tragédie humaine. Ce spectacle, dont de surcroît la scénographie est très belle, est à voir absolument. 
Philippe Tesson


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Victor sillonne les routes de Picardie sur sa Motobécane. Il rêve beaucoup le nez au vent. "Rouler toute la journée sur el mobylette bleue, respirer el bon air à campagne, ça m'suffit au plaisir ed la vie." C'est un homme simple, un peu naïf qui a quitté l'école à l'âge de quatorze ans. Il s'exprime dans un parler picard savoureux dont l'auteur et acteur Bernard Crombey rend à merveille sur scène les sonorités attachantes. Comment ne pas se prendre d'affection pour cet homme solitaire dont on se dit qu'il ne ferait pas de mal à une mouche? Un jour, Victor, au cours d'une de ses ballades en mobylette, tombe sur une "pétiote". Elle s'appelle Amandine, elle a 10 ans. Sa mère la bat tous les soirs ; la petite ne veut plus rentrer chez elle. Victor attendri recueille Amandine dans son grenier. C'est là que les ennuis commencent. Dans son récit, Bernard Crombey s'est glissé dans la peau de Victor. Il raconte cette histoire, inspirée d'un fait-divers, du point de vue de l'homme à la mobylette. Celui-ci jure n'avoir jamais touché Amandine, n'avoir rien fait de mal avec elle. En prison, il écrit sa confession sur un cahier d'écolier en accusant la bizarrerie du sort et sa mobylette bleue. Marie-Céline Nivière 

La vie n'a pas été tendre avec Victor. Ce grand gaillard au corps désarticulé vit dans une triste solitude, sans amour ni affection Son seul bien ? Une mobylette sur laquelle il sillonne la campagne picarde. C'est d'ailleurs à cet engin qu'il doit son surnom "Motobécane". Aussi quand sa route croise celle d'Amandine, une fillette de 8 ans qui a fui sa mère qui la bat, il ne peut que lui venir en aide. C'est une belle amitié qui va se créer entre l'homme isolé, un peu considéré comme le benêt du village, et la petite fille. Mais voilà, très vite accusé de mauvais gestes, il va se retrouver derrière les barreaux. On ne fait jamais taire les mauvaises langues, et quand en plus les apparences sont contre nous, alors la spirale devient destructrice. Bernard Crombey a tiré un beau monologue du roman de Paul Savatier "Le Ravisseur". C'est un homme au grand cœur qui dit ici sa révolte et crie son innocence. Avec son accent picard, Crombey nous touche avec ce récit plein de tendresse. C'est une bouleversante leçon de vie et de tolérance qu'il nous offre... Sur scène, le comédien ne lâche rien, et surtout pas le fil de l'émotion. Mais il a su aussi mettre en place des respirations pour faire naître les sourires dans la salle. Dimitri Delorme


logoMADAME

LE NORD… Là, on est loin de « Bienvenue chez les Ch’tis ». On pense plutôt au film de Bruno Dumont, « La vie de Jésus ». A croire que dans le Pas-de-Calais et en Picardie, ils ont tous une Mobylette. Celle de Victor, surnommé Motobécane, est bleue. C’est son inséparable, son gagne-pain, sa liberté aussi. Jusqu’au jour où il croise Amandine, une petiote de 8 ans que sa mère bat et qui ne veut pas rentrer chez elle.

FAIT DIVERS. Inspiré du roman « Le Ravisseur », de Paul Savatier (qui a donné au cinéma « La Drôlesse » de Jacques Doillon), le monologue de Bernard Crombey est poignant. Dans une langue fruste, l’acteur débite la vie des petites gens, la violence des campagnes, un destin brisé. Pour l’occasion, il s’est fait une tête de simplet, à la lisière de l’innocent et du coupable : remarquable. Laetitia Cénac 

 


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