Acte 2

La Part égale2012 - 2013

 


Il ne lui reste plus qu’à fermer le dernier carton.

Enfin ce n’est pas vraiment « il », en fait c’est « elle ». Elle préfère que les mots soient justes, surtout au sujet du sexe. Et dans le genre elle aime bien scotcher les clichés pour faire la part des choses. En attendant de retrouver son chat pour quitter son appartement, elle dresse l’état des lieux de sa société.

C’est l’histoire d’une femme… qui déménage !

 

 

 


 

 

Écriture et interprétation : Chloé Martin

Adaptation, mise en scène et scénographie : Anne Marcel

Création et régie lumière : Guénaël Grignon

Conseils à l’écriture : Fred Abrachkoff et Titus 
Regard extérieur : Michel Geslin

 


 

NOTES D'INTENTION :

Prendre la parole pour dénoncer les préjugés et les comportements sexistes présents dans notre société est un sujet sérieux auquel Chloé Martin veut prêter sa voix.

Il s’agit là d’une rencontre de deux univers : celui de la comédienne-auteure et celui de la militante pour l’égalité homme-femme.

L’idée est d’en rire finement en jouant avec la langue française et en osant un franc parlé juste. La Part Egale est un texte de théâtre engagé écrit à partir d’éléments théoriques qui nourrissent l’imaginaire délirant de Justine, un personnage joyeux en questionnement sur ses fantasmes de société idéale :

Et si être un « garçon manqué » c’était également être une « fille réussie» ?



« La Part Egale est bâtie comme une œuvre de théâtre avec un propos cohérent et homogène sur une question de société. L’écriture est intelligente et ne tombe pas dans la facilité de l’effet. Il existe un bel équilibre entre le fond et la forme avec de véritables trouvailles qui nous amènent à réfléchir par la puissance du rire. »

Michel Geslin, regard extérieur

 


CHLOE MARTIN

Diplômée du conservatoire d’Art Dramatique de Poitiers, elle se forme avec Jean-Pierre Berthomier, Georges Bigot, Frédérique Faye, Etienne Pommeret, Françoise Le Meur, Richard Sammut et Laurent Laffargue (Jeu) ; avec Laura Herts, Les Matapeste et Les Licedeï (Clown) ; Richard Perret, Gil Galliot et Véronique Joly (Improvisation).

Tour à tour comédienne, auteure, metteuse en scène, elle travaille différents registres de jeu depuis plus de dix ans au sein de plusieurs compagnies (Théâtre des Agités, La Clique d’Arsène, Théâtre de la Chaloupe, Théâtre du Tacot, Collectif Gonzo, Collectif Douglas).


ANNE MARCEL

Elle a mis en scène et collaboré à l’écriture de :

« P.P. Les petits cailloux » d’Anabelle Sergent, Cie La Loba. (Nominée aux Molières 2011)
« Sortie d’Usine », « Inventaire 68 », « Fait(s) Divers », de Nicolas Bonneau.

Artiste associée au Nombril du Monde (Cie Yannick Jaulin), elle travaille également avec la Martingale, le Collectif Gonzo et la Compagnie Boutabouh; elle est parallèlement comédienne, auteure et conteuse.

 

 


provenceChloé Martin change d'appartement. Elle finit son dernier carton en écoutant un morceau d'Arthur H et Lhasa, « On rit encore » : « Bienvenue en mon cirque / Mon cabaret du ridicule / Ce soir, vous faites l?homme fort / Et moi, je joue les funambules ».
C'est un peu cela qu'est Chloé Martin : une funambule dans un monde d'« hommes forts », qui s'interroge avec beaucoup d'esprit et surtout d'humour sur la condition féminine. Pourquoi est-ce que les femmes disent « J'ai un chat » et n'osent pas dire « J'ai une chatte »? Pourquoi les pharmacies délivrent-elles plus volontiers des produits amincissants que des boîtes de pilules contraceptives? Pourquoi même le dictionnaire est-il bourré de clichés sexistes?
Chloé Martin milite pour « la part égale » entre hommes et femmes. Pour cela, elle remet en question nos préjugés, nos habitudes, notre langage, joue avec les mots pour déceler leurs failles, interpelle avec malice les hommes politiques à coups de « Brice », « Xavier » ou encore « Dominique»... (...)
Ce spectacle, présenté sous forme de « sketchs » intelligents, rafraîchissants et très amusants, a vraiment tout pour plaire. Mais sa réussite, il la doit surtout à Chloé Martin et à sa fabuleuse énergie. C'est sûr, cette jeune femme « déménage » ! Alors, courez vite lui rendre visite... avant qu'elle ne file !
Alice Ourliac - 21/07/2011
 

midilibre"La part égale", un spectacle drôlement intelligent et intelligemment drôle Chloé Martin a elle-même écrit le texte brillant qu'elle interprète avec talent. Une jeune femme en plein déménagement cherche son chat. Voilà qui l'amène à fustiger et à traquer le machisme dans tous ses états, tel qu'il persiste encore aujourd'hui : dans la sphère sociale comme dans la sphère privée, dans les institutions comme dans l'éducation, dans les cerveaux comme dans les comportements. Elle le débusque jusque dans le vocabulaire, la grammaire et les expressions.
En féministe convaincue et convaincante elle revendique une sexualité libre et lucide en usant d'une langue crue mais jamais vulgaire, essentiellement directe et authentique. Elle a l'art de théâtraliser ses déclarations, ses découvertes et ses démonstrations. Son humour, sa fraîcheur et sa gaieté sont irrésistibles. Voilà donc un spectacle qui joint l'utile à l'agréable en proposant un regard nouveau et un ton contemporain sur l'intemporelle question du rapport entre hommes et femmes (et pourquoi pas entre femmes et hommes ?).
Angèle Luccioni - 15/07/2011
 

vauclusematinUne pièce prodigieuse à ne manquer sous aucun prétexte, qu’on soit femme ou homme, garçon ou fille, jeune ou jeune, vieux ou vieille. C’est de la dynamite sous des habits d’humour. Chloé Martin, comédienne et auteur de la pièce est doublement brillante et explosive. En quelques jours à peine, le bouche à oreilles a si bien fonctionné que si vous ne vous précipitez pas vous allez manquer un des meilleurs spectacles du festival. Au fait, ça parle de… conjugaison, de biologie, d’égalité. De sexe, quoi !
 

france3Les grands travers de notre société sur le sexe dit faible, elle dégomme tout, en finesse et avec humour, les mots justes sont parfois crus, jamais vulgaires.
 

courrierouest

Chloé Martin a fait un tabac (…), elle parle d’amour et de sexe avec des mots vrais et surtout un humour cinglant et percutant.

JournalCivrayChloé Martin a bien tenu sa promesse de sensibiliser à la délicate question de l’égalité des sexes. C’est une vraie femme qui sait parler à son public à part égale sans une once de vulgarité.

centrePresseChloé Martin est débordante d’imagination, convaincante. Un spectacle «?d’utilité publique » mené avec un grand sens du rythme. 

RadioGatine
Coup de cœur. C’est subtil et cash !
 
 

froggysNoyée dans les cartons de déménagement qui jonchent la scène, elle déboule avec dynamisme pour faire un état des lieux de la condition féminine au vingt et unième siècle et de l’évolution des mentalités à travers les temps.
Seule en scène, Chloé Martin, auteur de "La Part égale", défend son propos de la plus belle des façons.
Le texte est joliment écrit, finement observé et restitué avec une vraie sincérité et une belle énergie par une comédienne captivante qui tient la scène avec maestria. La mise en scène d’Anne Marcel lui permet à d’occuper au mieux l’espace et met en valeur les subtilités d’une partition truffée de jeux de mots et de clins d’oeil divers.
Un spectacle bien ficelé et bien emballé (comme son déménagement) qui remet en place les idées reçues et propose une belle galerie de personnages. Plus que de partir en guerre contre les hommes, elle se veut "aménageuse de mentalités" et tout en répertoriant les inégalités dans le langage ou les traditions, nous propose une prise de conscience humoristique. Et c’est sûrement bien plus efficace !
Nicolas Arnstam

vivant"Coup de coeur"
Chez Chloé Martin, ça déménage ! Au sens propre comme au sens figuré. Dans un décor de carton, sur le départ, elle recherche son chat, pardon… sa chatte.
Pourquoi parle-ton d’un chat quand il s’agit d’une chatte ? Chloé Martin aime bien appeler un chat : un chat, et donc une chatte ... une chatte, forcément. Voilà le point de départ de sa démonstration (magistrale) en forme de monologue. Elle va, durant l’heure de son spectacle seule en scène, traquer le machisme dans la langue française, décortiquer l’expression, dénicher l’a priori sur le sexe « faible ».
Notre langue est belle, riche et sexiste, qu’on se le dise ! D’ailleurs, la démonstration est limpide, en grammaire le masculin l’emporte sur le féminin, forcément, ce sont des hommes qui ont dicté les règles de grammaire…
Il y a deux ans, j’avais découvert la comédienne Chloé Martin dans la pièce "Comme deux gouttes d'eau" de la compagnie Le Théâtre de la chaloupe.
Aujourd’hui, je découvre l’auteure Chloé Martin, pertinente, drôle, puissante. Elle pose des mots forts sur la condition d’être femme dans notre société, tranquillement, sans haine. C'est juste un constat, un état des lieux (nécessaire quand on veut déménager les mentalités) qui rappelle que le féminisme a sa raison d’être dans un monde où l’on parle beaucoup de parité mais où rien ne bouge vraiment. « La part égale » est une pièce de théâtre qui ouvre à la discussion en posant les bonnes questions : la sexualité, la violence conjugale, la violence sociale faite aux femmes. C’est de salubrité publique d’ouvrir ce débat, il n’y a rien d’imposé dans cette analyse de la langue française mais il y a des mots qui parlent d'eux même... si j'ose dire.
Techniquement irréprochable, la mise en scène et la mise en jeu respirent le naturel, rien ne vient parasiter le message et tout cela est fait avec humour et subtilité. C’est un spectacle à voir en famille (enfants à partir de 12 ans), c’est un spectacle à revoir, c’est un texte à lire aussi, c’est un sujet à réfléchir…Bravo Chloé Martin, je suis fan ! 
Marie-Madeleine Pons 

ODBLes cartons sont ficelés, pour être emportés dans le nouvel appartement de Justine mais voilà elle cherche son chat, le gentil minou a horreur du changement et il se planque !
En fait, « Athena » est une chatte, mais comme l’explique si justement Justine on n’ose pas employer ce mot qui est juste pourtant, mais les préjugés et les interprétations sont vite là. Comme tout d’ailleurs ce qui a rapport au sexe féminin.
Chloé Martin est pétillante, jamais vulgaire, elle juge avec humour le sexisme ambiant (...) Mais ne vous y trompez pas, les unes et les autres en prennent pour leur grade !
Comment à une époque où ont été élues cinq femmes à l’Académie Française, peut-on lire encore des définitions dans le Larousse, comme « féminin : sexe faible », « masculin : sexe fort » ! Elles auront du travail ces brillantissimes dames !
Anne Delaleu


La Part égale