Acte 2

Mon alter Hugo 2006 - 2007

Ce pourrait être une conférence, c'est plutôt une confidence.
Les Echos

Un ton résolument badin et humoristique. Voilà une présence, une voix et une singularité qui revigorent nos âmes…
A nous Paris

Gérard Berliner offre un portrait attachant et sensible.
Télérama

Un spectacle sympathique et intelligent.
le Parisien

Un homme se dégage, entier, poétique, universel.
Le Figaro

En tournée d'Octobre à Décembre 2006


Résumé

« Mon Alter Hugo » est une composition théâtrale drôle, illustrée de chansons, inspirée de la vie de Victor Hugo, pouvant se résumer ainsi : Vous connaissiez l’œuvre, voici l’homme.


écrit, composé, mis en scène et interprété par :
Gérard Berliner

Avec les conseils amicaux de :
Jacques Weber

Direction musicale :
Roland Romanelli

Textes du livret :
Victor Hugo, Gérard Berliner, Laurence Neveu

Textes des chansons :
Victor Hugo, Gérard Berliner, Thierry Sforza

Lumières :
Jacques Rouveyrollis

Costume :
Création Morgan

un spectacle du Théâtre Marigny

En tournée d'Octobre à Décembre 2006


Présentation du spectacle

Gérard Berliner est habité depuis plus de dix ans d’une réelle passion pour cet homme aux innombrables facettes. Cet illustre personnage est maintenant devenu, pour lui une « seconde peau ». En scène, il est accompagné de Roland Romanelli, musicien de Barbara, Jérôme Savary...
Berliner voit en Hugo un humaniste visionnaire, un combattant luttant contre la peine de mort et la misère, défendant le droit de l’enfant, le droit de vote des femmes, la république universelle, l’école laïque, prônant les Etats-Unis d’Europe, la monnaie unique, la liberté de la presse...
Victor, et ses proches, vous seront devenus si familiers que vous penserez les connaître depuis toujours.
Cette pièce est inspirée du spectacle sonore écrit par Gérard Berliner, et offert aux parisiens, le 14 juillet 2002, sur l’esplanade de la Tour Eiffel, pour célébrer le bicentenaire de la naissance du poète, qui avait rassemblé plus de 600'000 spectateurs.
Jacques Weber qualifie ce spectacle d'OTNI, objet théâtral non identifié.


Galerie photos

Les Echos

Gérard Berliner n'est pas, comme Victor Hugo, selon une plaisanterie connue, un fou qui se prend pour Victor Hugo. Pourtant, il s'est composé la tête du poète vieillissant, a taillé sa barbe grisonnante pour ressembler à l'auteur de Notre-Dame de Paris. Mais ce n'est qu'un jeu, qu'un clin d'œil, sans la moindre mégalomanie. Dans le spectacle qu'il joue, Mon alter Hugo, Berliner n'entend que saluer un écrivain qu'il admire. L'histoire de cette pièce, aux ambitions modestes, est née d'une motivation assez rare : Berliner, qui est auteur-interprète (on se souvient de Chien de voyou en 1994), est sorti de sa spécialité, la chanson, par passion. Un jour, il a découvert Hugo, son œuvre énorme, sa vie gigantesque. Et il a eu envie d'en parler. Une première fois, en 2002, profitant du bicentenaire de sa naissance, il a écrit un premier spectacle sur son grand homme, mais c'était avant tout une aventure musicale. Il a tout repris pour composer un moment théâtral intime où il parle d'Hugo et où Hugo parle à travers lui. Jacques Weber est venu lui donner quelques conseils et Roland Romanelli assurer la direction musicale.
Sanglé de noir comme on l'était au XIXe siècle, il occupe la scène avec Romanelli au piano. Il raconte Hugo sans chercher à être exhaustif ; ce pourrait être une conférence, c'est plutôt une confidence.
Une sincérité gagnante
De manière familière, d'une voix grave et douce, il évoque un ami, ce personnage qui a écrit La Légende des siècles, est passé de l'idée monarchique aux principes républicains, a dénoncé les injustices, tancé Napoléon III, vécu en exil, rêvé des Etats-Unis d'Europe, imaginé la monnaie unique... Il n'oublie pas combien Hugo aimait et draguait les femmes. Ce portrait biographique est interrompu par des chansons : tantôt des textes du poète mis en musique, tantôt des créations de Berliner prêtant à l'écrivain des mots qu'il aurait pu dire. Cela crée une mini-comédie musicale à l'intérieur d'une conversation habilement désordonnée, puisqu'elle n'a que faire de l'ordre chronologique.
En général, dans notre société de spécialistes, les non-érudits font figure de gens légers, qu'on ne prend guère au sérieux. Gérard Berliner n'a rien d'un connaisseur au sens classique. C'est un simple amoureux d'un grand auteur. Mais, par sa sincérité, par le refus de tout ce qui pourrait être pompeux, par sa volonté de ne dire que ce qu'il peut dire en une heure et quelques minutes, il gagne la partie et nous redonne le plaisir et le goût d'aimer Hugo. L'amateur éclairant fait mieux que les spécialistes !

Gilles Costaz - Le 30 Juin 2005

 

Le Canard Enchaîné

C’est un spectacle qui avait été donné le 14 juillet sur l’Esplanade de la Tour Eiffel devant 600 000 personnes pour célébrer le bicentenaire de la naissance de Victor Hugo : une cérémonie populaire, fastueuse et élémentaire à la manière des "Sons et Lumières", bouts de poèmes, tranches de vie, chansons mêlées. Un tombeau de plus pour un grand homme qui doit s’enquiquiner ferme dans le silence de son Panthéon.
C’est fort sympathique. Et Gérard Berliner qui a écrit textes et musiques, qui assure la mise en scène et joue le rôle du poète, s’est taillé une splendide barbe hugolienne. Mais quelle drôle d’idée tout de même d’aller pleuvoir des vers de mirliton à côté de ceux de l’auteur des Contemplations comme si cela coulait de source : "J’ai mené des combats / Contre l’intolérance, Affronté ici bas / Les très Hauts de la France / Je suis un anarchiste / Un révolutionnaire / Et j’ai pour les racistes / Une haine incendiaire !"…Sans doute bravo. On vous fait grâce cependant des lignes inégales de surcroît, non qu’elles soient malveillantes ou injustes : Berliner admire trop son sujet. Il se trouve que la moindre chansonnette de son idole, le plus infime “Gastibelza l’homme à la carabine”, délecte autrement les papilles.
Puis, il y a une certaine manière d’amollir les angles. Lorsque l’auteur du spectacle nous dit par exemple, à propos des positions politiques de Hugo : « Il passera successivement du banc des royalistes à celui des centristes, pour finir chez les socialistes, en un mot il aura fait un tour à 180 degrés de l’hémicycle, une sorte de précurseur », c’est passer à côté du piquant. Totor a bien parcouru ce trajet, mais à l’envers du commun des citoyens. Réac, ultra même, à 20 ans, c’est à plus de 70 qu’il se bat pour l’amnistie des communards, ces gaucho-populistes. Et il est bien le seul écrivain français avec Rimbaud à n’avoir pas poussé à la boucherie les Versaillais contre les mais de Louise Michel et de Jean Vallès, cette canaille parisienne en rébellion. La chienlit d’alors.
A 43 ans, gloire, fortune, il a en effet tout : académicien, pair de France, comblé d’honneurs, impossible de grimper plus haut. Mais c’est élu à l’Assemblée législative sur les bancs des conservateurs qu’il tient en 1851 son discours sur la misère. Dames de charité et hommes de grands biens s’étranglèrent devant ce texte d’un fou, d’un buveur de sang, d’une bête féroce, pire, d’un poète. Il était bon de le rappeler. Se battre à la fois pour les droits des enfants qui crevaient avec 72 heures de travail par semaine, pour l’éducation des masses, pour le droit de vote des femmes, pour la liberté de la presse et le suffrage universel, c’était en effet indécent. Scandaleux comme un propos sur la fracture sociale qui voudrait vraiment être suivi d’effets.
Il est tout à fait bienvenu que les enfants de nos écoles puissent découvrir derrière les « bouches d’ombres » qui es rasent, le géant qui tutoyait Socrate, Mahomet, les Etats-Unis d’Amérique et les étoiles. Le voyou aussi. Celui qui répondit au commissaire de police désireux de le traîner au poste pour avoir été pris en flagrant délit avec Léonie Biard, épouse avenante d’un peintre sans talent, laquelle fut expédiée à Sainte-Pélagie : « Mais enfin, Monsieur ! Vous n’y pensez pas ! Je suis pair de France, donc inviolable ! » Sur les accords délicieux que trace à son piano Roland Romanelli, présent sur scène au coté de Berliner, on oublie les réserves, et c’est là l’essentiel.

Bernard Thomas - Le 1er Juin 2005

 

Le Journal du Dimanche

Qui trop embrasse mal étreint ? Tout était à craindre en allant voir Mon alter Hugo, que Gérard Berliner joue actuellement à Marigny. On redoutait l’aspect « hommage » du spectacle : quand l’excès d’admiration porté à un monstre sacré tue l’inventivité et la distance indispensable à toute pièce. Erreur : Mon alter Hugo est juste le travail, parfois maladroit mais toujours tendre, humble et instructif d’un « passeur » nommé Gérard Berliner. Un comédien auteur compositeur et interprète – Louise, c’était lui – qui vit, dort, mange, respire avec Hugo depuis dix ans… et prétend faire réentendre la parole dudit poète « parce que c’est d’actualité ».
Il n’a pas tort et campe un Hugo dans toutes ses dimensions : de l’homme politique à l’insatiable amoureux, du père de famille à l’auteur, visionnaire ou exalté. Affublé de la même barbe blanche, vêtu de son identique blouse noire et habité d’une fougue similaire, Berliner offre une piqûre de rappel des pensées hugolienne de notre société malade de son nombrilisme.
L’Alter Hugo de Berliner parle à nos ego dans un spectacle, avec Rolland Romanelli au piano, qui donne à réentendre ses textes, revisite ses combats et chante ses amours. « Vous connaissez l’œuvre, voici l’homme », indique Berliner. Lui dont Alain Decaux précise : « Enfin Hugo retourne entre les mains d’un homme du peuple ». Gérard Berliner, un petit gars de Ménilmontant aidé depuis longtemps dans sa quête « hugolienne » par Decaux, Jean-Claude Carrière ou, dernièrement, Jaques Weber. Car déjà en 2002 il prouvait à tous son amour pour le poète, à l’occasion du bicentenaire de sa naissance, en créant un spectacle sonore qui avait attiré 600 000 sur l’esplanade de la tour Eiffel.
Ici, dans la petite salle de Marigny, il remet au goût du jour l’auteur le plus prolixe du XIXe siècle : « Racine a signé 25 000 vers ; Hugo, 111 000 », précise-t-il. C’était un homme d’un courage extrême. Haï des politiques, des curés et des confrères auteurs, Lamartine en tête. Il était seul à croire en une hypothétique bonté originelle de l’homme. Il se battait contre une misère dont on n’a plus idée aujourd’hui. De son temps, des familles entières vivaient dans des caves. Les mères buvaient. Les enfants trimaient. Lui, travaillait concrètement à changer cela à l’Assemblée, et on voulait lui casser la gueule, car ce n’était pas l’endroit pour parler du "petit peuple", lui disait-on. Il ne baissait pas les bras. Il voulait, par exemple, redistribuer l’or de l’Eglise, s’offusquant de sa richesse. Mais, contrairement à ce qui est souvent dit, Hugo n’était pas un anticlérical. Trop conscient du pouvoir de certaines valeurs de l’Eglise comme la rédemption, dont il est question dans Les misérables, quand Mgr Myriel offre à son voleur, Jean Valjean, l’objet subtilisé… Et lui pardonne. Berliner est intarissable sur l’homme qui l’a aidé à « marcher droit ». Le seul dans toute l’histoire de la littérature qui osait réclamer un à-valoir pharamineux à son éditeur pour Les Misèrables, ouvrage qui lui avait demandé vingt années de travail et dont il connaissait la valeur. Jusqu’où un homme est-il réellement inspiré ou aveuglé par son ambition, aussi noble soit-elle ? Berliner, passionné mais sous l’influence de son maître à penser insiste peu sur les ambiguïtés et paradoxes qui forment un être : « sa vie durant, Hugo s’est concentré sur ses écrits le matin, ses lectures et sa vie politiques l’après-midi, ses amours le soir. Il engrangeait des sommes énormes, mais vivait simplement. »
En scène, Berliner hésite entre l’interprétation et la narration. Dans la salle, on aime réentendre Hugo : « Je parlerai pour les muets », fustigeait le poète, avant d’ajouter : « Le genre humain est une bouche dont je suis le cri ». Ou : « Le droit des faibles se compose du devoir des forts. » Ou : « Le travailleur ne doit pas être traité comme un pauvre mais comme un citoyen. » Car « nous, les hommes, nous n’avons pas le temps de nous haïr ». Quand, à l’heure de l’Europe, « les gouvernements doivent s’assembler », que « la souffrance est une loi divine. On ne peut la détruire. Mais la misère, si ». Enfin, en ce jour de référendum, un ultimatum : « Vote, ne te bats plus. » L’affaire est entendue.

Delphine de Malherbe - Le 29 Mai 2005

 

Figaroscope

Gérard Berliner a usé ses fonds de culotte à l’école du spectacle. Très jeune, il tourne des petits rôles au cinéma et à la télévision. Puis, il découvre la chanson, se retrouve engagé en première partie des Martin Circus et de Georgette Plana. Jusque-là, rien à signaler. Mais à force de bourlinguer dans le milieu du spectacle, de fréquenter les poètes d’aujourd’hui - Serge Lama, Juliette Gréco... -, il découvre Victor Hugo et tombe sous le charme. Sa décision est prise, il racontera sa vie à travers un spectacle mêlant texte et musique. Vous connaissez l’oeuvre, voici l’homme, dit-il en résumé.
D’entrée, il donne le change. Barbe poivre et sel, chemise blanche au col ouvert, costume en velours côtelé, il joue la ressemblance et, ma foi, on y croit. Il annonce la couleur. Il aime Hugo, et nous fait partager son sentiment. Un courant de sympathie gagne la salle. On passe en revue avec malice et clarté les bonnes œuvres d’Hugo : son combat contre la peine de mort ou le travail des enfants, ses prises de position en faveur du vote féminin, de l’Europe...
Accompagné au piano par Roland Romanelli, il joue et chante, donnant à voir et à entendre un homme exceptionnel, amoureux des femmes, de la liberté et de la justice.

Marion Thébaud - Le 15 Juin 2005

 

Télérama

Beaucoup n’ont pas oublié Louise, superbe mélodie créée en 1982, par Gérard Berliner. Depuis, cet excellent chanteur et comédien s’est pris de passion pour Victor Hugo. À travers chansons et récit, il se propose de nous faire (re)découvrir le poète. L’homme politique qui milita notamment pour l’abolition de la peine de mort, l’invétéré coureur de jupons, mais aussi le père meurtri par la mort de sa propre fille, Léopoldine. Mêlant ses propres textes à ceux de Victor Hugo, Berliner - accompagné au piano par Roland Romanelli - offre un portrait attachant et sensible de l’auteur d’Hernani.

M.B. - Le 28 Juin 2005

 

Le Parisien

Comme sur la photo de Victor Hugo passée à la postérité, le chanteur Gérard Berliner arbore, à 49 ans, une crinière et une barbe blanches, qui en font quasiment son sosie. Cela renforce l’impact de son spectacle, mi-cabaret mi-soirée poétique, consacré à cette colossale figure de la littérature du XIXéme siècle. Accompagné au piano par Rolland Romanelli, Gérard Berliner, qui eut son heure de célébrité avec son tube « « Louise » (1982), dont il fut l’auteur-compositeur-interprète, s’emploie à honorer son nouveau maître avec la fraîcheur d’un potache.
Visitant la maison de Victor Hugo (place des Vosges à Paris) il y a une dizaine d’années, il s’est pris de passion pour le personnage. « Mon alter Hugo » est son hommage chanté, enthousiaste, touffu, chaleureux, qui survole l’œuvre pour s’attacher à l’homme. Berliner s’émerveille devant le petit Hugo qui, voyant (à 7 ans) défiler Napoléon, se sentit investi d’une mission : « Le peuple est un silence et je serais l’avocat de ce silence ». Il salue le plus prolifique des poètes français (111 000 vers à son actif), qui fut aussi un humaniste, un visionnaire, un contestataire et… un grand amoureux. Imprégné par son sujet, Berliner évite l'écueil de l'exercice scolaire et prend la salle à partie avec enthousiasme. « Hugo, ton nom claque comme un drapeau / Ces quatre lettres brillent comme un flambeau… » reprend-il en couplet. On sort très content de ce spectacle sympathique et intelligent.

Agnès Dalbard - Le 18 Juin 2005

 

A nous Paris

C’est contraint par la scolarité que vous avez découvert le vers "Hugolien", condamné à réciter debout sur l’estrade : "Ô combien de marins, combien de capitaines...". et l’idée d’assister à un spectacle musical et théâtral inspiré de Victor Hugo vous fait bailler en douce ? pas de panique ! Conçu, composé et interprété par Gérard Berliner, Mon alter Hugo n’a qu’une ambition : donner chair au barbon barbu pour vous le rendre moins rasoir ! Un exercice difficile clairement défini dans le sous-titre : "Vous connaissez l’œuvre, voici l’homme". Et quel homme ! fort en gueule, fort en ventre et fort-en-thème. Une gloire nationale aux multiples facettes : à la fois monarchiste et républicain, poète et pamphlétaire, bourgeois et émeutier, puritain et libertin, anticlérical et déiste. Accompagné au piano par son complice Roland Romanelli, Berliner enlève le morceau avec passion. Normal, voilà dix ans qu’il peaufine ce spectacle ! habilement découpé en saynètes vagabondes, cette composition enchaîne improvisations, discours politiques, chansons avec un ton résolument badin et humoristique. Tout y passe : son culte pour Léopoldine, l’amitié jalouse de Sainte-Beuve, sa voracité sexuelle, l’exil à Guernesey après le coup d’Etat de Napoléon IIII en 1851, les tables qu’il fait tourner, Juliette Drouet, etc.
Difficile de ne pas être bluffé par la pensée de l’homme, la puissance de sa langue, ses sonorités, ses subtilités. Et puis la modernité des thèmes, diantre ! La liberté de la presse, la monnaie unique, l’observation des pauvres…A-t-on jamais vu plus contemporain ? Bien sûr, il y a là un côté décousu, quelques envolés lyriques d’un autre temps et une décontraction sidérante que les gardiens du temple ne goûteront pas. Pourtant, il se passe quelque chose de profondément touchant qui fonde ce projet. Voilà une présence, une voix et une singularité qui revigorent nos âmes usées par des spectacles trop formatés. Comme Alain Decaux, réjouissez-vous : « Hugo retourne enfin dans les mains d’un homme du peuple. » Tout le reste n’est que littérature. Du 27 au 3 juillet 2005


Galerie photos

Durée du spectacle :
1h15 sans entracte

Espace scénique minimum :
Ouverture : 7 m
Profondeur : 5m
Hauteur : 5m

Ces dimensions représentent une configuration idéale.
Pour autant, elles ne sont pas immuables et nous nous adapterons au lieu.

Montage :
2 services de 4h00


Gérard Berliner

La route de Gérard Berliner commence à Paris, le 5 janvier 1956, entre Belleville et Ménilmontant. Il fréquente l’école du spectacle dès 13 ans, où il commence une carrière de comédien à travers plusieurs petits rôles au cinéma et au théâtre.
Très vite, il va suivre les cours d’art dramatiques de Claude Viriot.
Mais c’est la chanson , une autre passion, qui va lui donner sa première vraie chance, en 1974, avec un titre intitulé Pour toi, je veux vivre.
Première tournée avec les Martin Circus et Georgette Plana sur le Podium d’Europe n°1.

La scène l’a conquis, il va faire de la figuration sur les plateaux télés de Maritie et Gilbert Carpentier Top à ..., pour rencontrer des auteurs et des compositeurs.
Et c’est là, en 1978, que Serge Lama le repère, l’ayant entendu chanter C’est la Vie à 20 ans il lui propose de partager sa première partie an France avec Marie-Paule Belle, dont il fera la première partie à l’Olympia, quelques mois plus tard.
Alors, définitivement il abandonne son stand de disques, au marché aux puces. Il devra attendre quatre ans pour qu’un auteur lui propose LE texte intitulé Louise, en 1982.
C’était Frank Thomas, déjà auteur de très nombreux succès.
Un million de disques vendus le font passer du rêve à la réalité, Michel Drucker dans Champs Elysées lui offre d’émerveiller la France entière par son interprétation.
Juliette Greco lui proposera de chanter dans son spectacle à l’Espace Cardin pendant un mois.

Plusieurs albums suivront, co-écrits avec Franck Thomas, Voleur de Maman, Je porte ma vie, La Mémoire Profane.
Il en signera d’autres, en tant qu’auteur compositeur, De Toi à Moi, et Le Vertige des Fleurs.
Un des meilleurs album de Gérard, Chien de Voyou, en 1994, sera produit par Charles Aznavour aux Editions Raoul Breton qu’il vient de racheter. La distribution sera assurée par Une Musique, filiale discographique de TF1, avec laquelle il fera ensuite l’album Heureux, co-écrit avec Jean Loup Dabadie et orchestré par Catherine Lara.
Bien sûr de nombreux spectacles s’enchaînent à travers la France, et à Paris : Sentier des Halles, Théâtre de 10 heures, Aktéon, Casino de Paris.

A cette époque là, Gérard Berliner découvre Victor Hugo, et se prend de passion pour cet auteur. Il décide de raconter sa vie à travers un assemblage de textes des grandes idées du poète, l’abolition de la peine de mort, le droit de vote des femmes, les droits des enfants, la monnaie unique, les Etats Unis d’Europe, la misère, etc...
Alain Decaux le conseillera pendant plusieurs années et le guidera dans son travail, l’invitera à plusieurs de ses émissions, pour faire partager cette passion qui l’anime.
Gérard Louvin lui demandera d’écrire, Hugo illumine Paris, le spectacle du bicentenaire, le 14 Juillet 2002, sous la tour Eiffel, avec Claude Brasseur pour récitant et Gérard Pullicinno, à la réalisation.
Cette manifestation lui inspire Son spectacle théâtral et musical, seul en scène, Mon alter Hugo

Parallèlement au théâtre, Gérard a mis au point un tour de chant Hommage à Serge Reggiani, reprenant les grandes chansons de son répertoire, qu’il interprète très simplement, accompagné d’un guitariste.
Il y a 20 ans, Reggiani lui avait permis de faire sa première radio en direct, sur France Inter, lui permettant de chanter Louise, après l’avoir repérer parmi 50 autres jeunes interprètes.
Cela ne s’oublie pas, surtout lorsqu’on admire ce monstre sacré du cinéma et de la chanson, depuis sa plus tendre enfance.

Ce qui n’empêche pas Gérard, de faire de la post-synchro de films étrangers, de tourner des petits rôles pour des séries télévisées ; L’inspecteur Valence, Léa Parker... et de composer des chansons pour un prochain album, ou d’autres interprètes.

 

Roland Romanelli

Né en 1946, en Algérie, il est devenu musicien, compositeur, arrangeur, son grand art, c’est d’accompagner à la respiration près, tous les artistes avec qui il a travaillé. Il les devine, il les précède, il leur offre ce talent supplémentaire qui est le sien et dont la particularité est de se faire oublier sur scène, tant il fait corps avec l’interprète.
Il fut le complice de Barbara, pendant 20 ans.
Très éclectique, il a beaucoup de cordes à son arc, il a été un des précurseur du synthétiseur dans les années 70.
Son nom a été associé aux plus grands noms, du spectacle, de la musique, du cinéma : Michel Polnareff, Jean-Jacques Goldman, Patricia Kaas, Céline Dion, Alexandre Arcady, Josée Dayan, Thierry Binisti, Pierre Boutron, Joyce Bunuel, Michel Courtois, Serge Meynard, Claude Zidi. Il signe ou arrange de nombreuses musiques de films : Association de malfaiteurs, Les Ripoux 1 et 2, Astérix et Obélix contre César, Les Années sandwich, Union sacrée.
Il connaît aussi bien le théâtre : L’Air de Paris avec Patrick Dupont, Irma la douce et La Vie d’artiste de Jérôme Savary, Ma plus belle histoire d’amour Barbara, Mademoiselle Faust, Les années Saint-Germain...
C’est avec lui que Gérard Berliner a enregistré Louise, en 30 minutes, à 7h du matin, avant une séance d’enregistrement avec Jeanne Moreau avec qui Roland travaillait, et c’est avec lui que, de nouveau, ils vont créer ensemble au Théâtre Marigny, Mon Alter Hugo, un piano, une voix, des textes.
On dit de lui que lorsqu’il se coupe les ongles, ce sont des notes de musique qui tombent par terre.
Sa gentillesse, sa disponibilité, son humilité, font de lui un grand, un très grand de la chanson française.

Gérard Berliner le résume en quelques vers :
Il y en a qui font la guerre
Toi tu fais de la musique sur terre
Tu pars devant et, je te suis
Ton soufflet noir, comme une écharpe
Tu le soulèves, et tu l’écartes
Comme un pansement de petit
ROMANELLI


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Mon alter Hugo